Tout d
Tout d’abord, il faut comprendre ce qu’est une christologie
C’est un discours ordonné et structuré, relatif à Jésus de Nazareth, tenu par un chrétien, avec l’aide de l’Esprit-Saint, en lien avec une communauté chrétienne, en accord avec la régulation assuré par le Magistère, en s’aidant des manières dont d’autres chrétiens ont vécu et exprimé leur foi en Jésus (par les symboles, définitions dogmatiques et par la Liturgie « lex credendi, lex orandi »), qui médite, explicite et interprète le témoignage apostolique portant sur la révélation réalisée par Jésus (recueilli dans les Evangiles !).
Elle doit nous aider à confesser que « Jésus est le Christ »
- Jésus (YHWH sauve !) est un être humain situé dans l’espace et dans le temps, localisé dans l’histoire des hommes.
- Christ (messiah ou oint) : représentant de Dieu, futur descendant de David (Nathan), agrégation d’autres termes (Emmanuel, serviteur souffrant, fils d’homme)… terme polysémique mais une attente messianique en 27 qui est nationaliste et triomphaliste
- Après la résurrection de Jésus, dire « Jésus est le Christ », c’est qualifié cet homme particulier, le sujet « Jésus », par un attribut, le titre « Christ ». Le confesser est une forme de Christologie directe.
- Cette confession est reconnaissance, résumé du kérygme, va donner une identité sociale, dont une explicitation constitue une christologie et dont l’ensemble des explicitations constitue le domaine de la christologie. Kasper « La confession de foi ‘Jésus est le Christ’ est la formule brève de la foi chrétienne et la christologie n’est rien d’autre que l’interprétation consciencieuse de cette confession ».
- Jésus-Christ : noms propres qui servent à désigner celui auquel l’attribut « Christ » a été reconnu.
- Relecture de la figure du messie de l’AT selon celle de celui qui est enfin venu !
Christologie (Jésus-Christ), jésulogie (Jésus), messianisme (Christ)
Elle nous aide à connaître, à comprendre, à exprimer qui est ce Christ auquel nous croyons :
- pour mieux vivre notre vie quotidienne en relation authentique avec le Dieu trinitaire
- pour mieux témoigner de celui-ci
Elle ne se suffit pas elle-même (construction intellectuelle gratuite qui serait sa propre fin) mais est un « moyen de sainteté » car elle implique un comportement en adéquation avec cette christologie.
Elle est une expérience spirituelle (d’humilité notamment) puisque nous essayons de dire le Christ le mieux possible dans nos vies, mais ce que nous concevons dépasse ce que nous arrivons à exprimer, et ce que nous expérimentons dépasse ce que nous arrivons à concevoir.
Cette expérience de l’aporie de notre connaissance divine n’est pas seulement due à notre existence terrestre, mais est constitutive de notre condition crée ; aussi subsistera-t-elle, certes atténuée, dans le royaume (Jn 1,18a)
Elle nous permet de vivre une expérience de foi communautaire, car elle nous relie à des christologies qui sont ou on été élaborées dans des communautés (notamment par la liturgie !)
Elle doit inspirer notre action dans différents domaines :
- entre christologie et forme de piété : médiation unique du Christ (éviter l’hypertrophie des autres cultes marial ou des saints ou de l’Esprit [médiation historique que constitue l’Incarnation du Fils !])
- entre christologie et conception de la mission (ou de l’évangélisation !) : il faut tenir l’ensemble des différentes dimensions du Christ pour éviter la mise en avant d’une valeur de façon trop exclusive !
C’est une tâche pour tout chrétien d’élaborer sa christologie (ou de s’inspirer d’une et de se la rendre familière !) pour qu’elle soit opérationnelle dans ses choix quotidiens… c’est notre confession personnelle de la foi « commune » au Christ (et par conséquent au Dieu trinitaire !) qui nous constitue comme chrétiens !
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