lundi 28 janvier 2008

FICHE n° 9 : Que pensez-vous important de souligner, aujourd’hui, dans le développement de la christologie entre 100 et 325 ?

Contexte :

- les principales christologies sont celles d’Ignace (35-107), Justin (100-168), Irénée (130-200), Tertullien (160-225), Origène (185-254) dont on retrouve un noyau commun (avec des accentuations particulières pour chaque auteur !) que l’on retrouve dans les formulations des conciles christologiques du Vème siècle.

- Noyau composé par ces quatre affirmations :

o Jésus est le Christ, le Fils unique de Dieu, Dieu, le Logos préexistant de dieu, Seigneur

o Le fils s’est réellement incarné, fait homme ; ceci a réalisé l’offre du salut, désormais proposable à tout être humain

o La personne de Jésus est indivisiblement une

o Jésus est, à la fois, pleinement dieu et pleinement homme

- les principales hérésies contestant l’humanité de Jésus :

o le docétisme (« dokein » : sembler, paraître ; Jésus n’a qu’une apparence humaine !)

o le marcionisme (dualiste pour les testaments ; apparence d’un homme [sauf les souffrances qui sont bien réelles])

o le gnosticisme (dualisme esprit/matière [mal]) ; salut possible pour les initiés !)

o précurseurs de l’apollinarisme (Verbe-Corps [vêtement], âme ?, compromet l’unité du Christ !)

- les principales hérésies contestant la divinité de Jésus :

o l’ébionisme (« pauvre », simple homme, messie qui doit revenir !)

o l’adoptianisme (simple homme qui par le don de l’esprit, a été adopté en tant que fils de Dieu et parfois élevé à la divinité ; saint homme, vie parfaite !)

Aujourd’hui, ce qui est important de souligner :

- c’est un tout qui constitue le moment central de l’économie divine (Ignace d’Antioche) : Incarnation, Vie, passion, mort et résurrection de Jésus, inscrit dans une histoire commençant à la Création, culminant à l’Incarnation, s’achevant et s’accomplissant à la parousie (Justin), Jésus-Christ récapitule tout afin de tout rendre participant à la vie trinitaire (Irénée) [« L’Esprit préparant d’avance l’homme pour le Fils de Dieu, le Fils le conduisant au Père, et le Père lui donnant l’incorruptibilité et la vie éternelle, qui résultent de la vie de dieu pour ceux qui le voient »IV,20,5], c’est l’intégrité de la personne humaine qui est assumée [âme/corps] (Tertullien)

- la volonté ferme de tenir le « deux » : l’humanité et la divinité de Jésus-Christ par l’emploi de termes antithétiques (Ignace), le verbe demeurant impassible s’est lui-même fait passible en devenant homme (Irénée), deux natures intégrales, inchangées, distinctes, gardant chacune leur propriétés et leur activité (Tertullien) [Deus/homo, spriritus/caro]

- La nouveauté radicale du christianisme par rapport au judaïsme (Justin) et Jésus est bien le Messie annoncé dans l’Ancien Testament (Tertullien)

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